lundi 10 juin 2013

Mariage gay : le maire basque frondeur risque gros .

source: metronews.fr


Le village basque d'Arcangues (Pyrénées-Atlantiques) connaissait une vie paisible, à peine troublée par les visites de touristes sur la tombe de Luis Mariano. Mais cela, c'était avant vendredi, jour de l'annonce faite par le maire divers droite de ce village d'à peine plus de 3.000 habitants de son refus de marier les personnes de même sexe à la suite d'une demande formulée oralement par un couple d'hommes à la fin du mois de mai.
Jean-Michel Colo a donc quitté l'anonymat pour la lumière. Des projecteurs qui l'exposent aux critiques comme à d'éventuelles sanctions pour son refus de ne pas appliquer une loi pourtant promulguée le 18 mai dernier. Samedi, Manuel Valls a rappelé que les maires frondeurs s'exposaient à des "sanctions importantes". "Les lois s'appliquent partout et il ne peut pas y avoir la moindre rupture d'égalité. Évidemment s'il y avait rupture d'égalité le procureur serait saisi. Et les élus qui ne respecteraient pas cette égalité, les lois de la République, risquent des sanctions importantes. Donc j'espère que la raison va l'emporter là-bas comme ailleurs", a confié le ministre de l'Intérieur.
"Marier tous les couples n'est pas en option"
"Cette attitude est inacceptable : la République ne tolère aucune exception à l'application de la loi démocratiquement votée", a indiqué de son côté Marc Coatanéa, secrétaire national aux questions de société du Parti socialiste (PS), dans un communiqué publié dimanche. Le PS "rappelle à l'ensemble des maires que leur fonction les oblige à appliquer ou faire appliquer cette même loi". "Certains pensent encore, à l'UMP, pouvoir s'y soustraire : marier tous les couples n'est pas en option. Le Parti socialiste sera particulièrement vigilant sur ce point et dénoncera toutes les discriminations qui pourront être observées", assure le parti.
Jean-Michel Colo devrait prochainement être visé par une plainte pour discrimination, annoncée dans les colonnes de Sud-Ouestpar Alexandre Marcel, président du Comité de défense des homosexuels. L'édile, soutenu par des opposants au mariage pour tous, notamment sur les réseaux sociaux, risquerait alors jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Il pourrait également, selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, être suspendu en Conseil des ministres et même faire l'objet d'une révocation.

jeudi 30 mai 2013

Vincent et Bruno, premier couple homo uni par les liens du mariage au nom de la loi.

Intense moment d’émotion, mercredi 29 mai à Montpellier, où était célébré le premier mariage homosexuel de l'histoire de France. Vincent Autin, 40 ans, et Bruno Boileau, 30 ans, constituent donc le premier couple de même sexe mariés au civil grâce à l'adoption de la loi Taubira. C'est la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, qui a célébré leur union.


C’est un bonheur pour moi d’offrir à tous et à toutes la possibilité de vivre leur amour en toute quiétude », estime Hélène Mandroux, pour qui la nouvelle loi protège des discriminations.
Vincent Autin, 40 ans, et Bruno Boileau, de 10 ans son cadet, se sont dit « oui » devant Madame le maire, à l’issue d’un combat sans relâche pour revendiquer l’égalité des droits pour les homosexuels.

Militant à Montpellier, président de l’Inter-Pride World, Vincent Autin souhaite de toutes ses forces que la France soit un exemple pour les pays qui condamnent et parfois tuent parce qu’on est homosexuel. Le continent africain arrive largement en tête.
Le couple de garçons avait convié 150 journalistes pour dire à la terre entière que « l’amour triomphe sur la haine ». La cérémonie s’est déroulée sans heurts, hormis quelques personnes hostiles au mariage pour tous, qui ont hué les jeunes mariés à la sortie de la mairie.
La France est le quatorzième pays au monde à autoriser le mariage aux homosexuels après les Pays-Bas, c’était en 2001, l’Espagne en 2005, et l’Afrique du Sud en 2006.

mardi 28 mai 2013

Une majorité de Français se prononce contre une abrogation de la loi sur le mariage homosexuel, dans l'hypothèse où la droite reviendrait au pouvoir, selon un sondage CSA.


A la question «souhaitez-vous que l'opposition de droite abroge la loi accordant aux couples de même sexe le droit de se marier et d'adopter si elle revient au pouvoir?», 52% des Français interrogés répondent «non», dont 37% «pas du tout» et 15% «pas vraiment». Ils sont 35% à le souhaiter, dont 24% «tout à fait» et 11% «plutôt», alors que 13% sont sans opinion, selon un sondage de l'institut CSA pour BFMTV publié ce soir.
Dans le détail, la catégorie des 25-34 est la plus opposée à une abrogation (60%), tandis que celle des 65 ans et plus y est plutôt favorable (43% pour et 42% contre). De même, près des deux tiers (62%) des cadres et professions libérales ne souhaitent pas que la loi soit abrogée, comme la moitié (50%) des ouvriers.62% à l'UMP, 43% à l'UDISans surprise, les sympathisants de gauche se prononcent largement contre une abrogation (84% de non), suivis par ceux du Modem (67%), alors que 60% des sympathisants de droite sont pour (62% à l'UMP et seulement 43% à l'UDI).Ce sondage a été réalisé par Internet les 21 et 22 mai auprès d'un échantillon représentatif de 955 personnes résidant en France âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas.

mercredi 8 mai 2013

Le mariage gay, un mouvement de plus en plus mondial.

Source: liberation.fr



                                          (Photo Francois Guillot. AFP)


En visite il y a quelques jours à Tokyo en pleine «Rainbow Week», la gay pride japonaise, Boris Dittrich a été frappé par le nombre de pancartes réclamant le mariage pour les personnes de même sexe.
«J’ai demandé pourquoi et ils m’ont répondu +On voit ce qui se passe ailleurs, il est temps de le demander pour le Japon aussi+», raconte à l’AFP ce responsable des questions homosexuelles à l’association Human Rights Watch.
«Le monde est devenu tellement plus petit», dit l’ancien avocat néerlandais militant de la communauté LGBT (lesbienne, gay, bi et transsexuelle), «quand quelque chose se passe quelque part, les autres ailleurs s’en inspirent».
Il y a 12 ans, les Pays-Bas étaient le premier pays à abandonner l’idée que le mariage était l’union d’un homme et d’une femme s’aimant «jusqu’à ce que la mort les sépare».Depuis, la cause du mariage homosexuel avance. Partout. Et à toute vitesse. Le mois dernier, trois pays, l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande et la France, ont légalisé le mariage gay, portant à 14 le nombre de pays qui le reconnaissent.
Aux Etats-Unis, dix Etats et la capitale Washington ont légalisé cette union et la Cour Suprême pourrait prononcer une décision historique en la matière fin juin. Des régions du Mexique et du Brésil l’ont également accepté.
«C’est comme dans un film, quelqu’un se lève au milieu de la foule, puis un autre, puis un autre», dit Renato Sabbadini, cosecrétaire de l’International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association à Bruxelles.
«Cela me paraît très rapide, même pour moi qui suis complètement dedans», ajoute Rea Carey, directrice générale de la National Gay and Lesbian Task Force de New York, «mais le mouvement a pris des dizaines d’années à être lancé», ajoute-t-elle.
On ne peut pas pour autant parler de révolution mondiale.
Quelque 75 pays, dont la plupart des pays d’Afrique et du Moyen-Orient, considèrent l’homosexualité comme un crime, et se battre pour sa dépénalisation y est le principal objectif des militants LGTB, pas le mariage.
Le Nigeria par exemple projette une loi qui enverrait en prison tout homosexuel voulant se marier. Le Sénat colombien est en train de bloquer une décision de la Cour constitutionnelle qui permettrait l’union de même sexe.

mardi 7 mai 2013

Source: citégay.com



Moins de deux jours après sa nomination en tant que secrétaire d'Etat à l'Egalité des chances du nouveau gouvernement italien, Michaela Biancofiore, députée PDL, s'est vue retirer son portefeuille (italie, biancofiore, homophobe, renvoi, chances)
Le 3 Mai 2013 la nouvelle de la nomination au poste de secrétaire d'Etat à l'Egalité des chances de la députée berlusconienne Michaela Biancofiore, connue pour avoir pris position à de nombreuses reprises contre les droits des personnes LGBT, a fait bondir d'indignation la communauté homosexuelle italienne et créé un véritable tollé.
La politicienne de 43 ans avait ainsi choqué en Janvier 2013, en estimant lors d'une interview que les unions homosexuelles n'étaient''certainement pas une priorité pour les Italiens'', que les homosexuel(le)s naissaient ''malheureusement avec une nature différente, qui entre autres ne favorise pas une vie facile'', qu'ils ne sont pas aptes à adopter des enfants car ''habituellement, comme Elton John, les pères homosexuels sont des gens excentriques, ce qui fait que les enfants ne peuvent pas bien se développer'' ou encore que les personnes trans et celles qui''couchent avec des trans ont de sérieux problèmes de positionnement sexuel'' ajoutant comprendre ''les trans qui veulent se faire opérer'', mais je ne pas comprendre ''pourquoi on devrait consentir au mariage entre hommes''.
Dès la nomination de Michaela Biancofiore à l'Egalité des Chances, Flavio Romani, président de l'association LGBT la plus conséquente d'Italie Arcigay, appuyé par Sergio Lo Giudice, sénateur(Parti Démocrate) ex président de l'association, s'était insurgé:''Franchement nous ne comprenons pas la pertinence de la nomination comme secrétaire d'Etat à l'égalité des chances d'une telle proselyte de l'homo-transphobie, non seulement berlusconienne de fer, mais aussi férocement opposée au mariage homosexuel, hostile aux personnes trans et à leurs affections qui entraînent des problématiques...'' Enrico Oliari, président d'une autre association appelée GayLib n'y est quant à lui pas allé par quatre chemins, estimant que la situation revenait à : ''donner le Prix Nobel de la Paix à Kim Jong-Un''.
Accusée de toutes part, Mme Biancofiore s'est bien entendu défendue d'être homophobe, évoquant une déformation de ses propos par les médias: ''Être l'objet d'une discrimination antérieure, injustifiée, fondée sur des prétendues déclarations hors contexte et mal interprétées, est certainement la meilleure façon de commencer à m'occuper, en tant que secrétaire d'Etat, de l'Egalité des chances''

vendredi 3 mai 2013



Source: www.nostalgiereunion.com



Alors que le débat fait encore rage autour du mariage pour tous, c'est un Réunionnais de l'étranger qui vient apporter son témoignage. Franck Marchis est homosexuel, marié et père adoptif de deux garçons. Il vit en famille à San Francisco où il mène une brillante carrière scientifique. Il nous livre sa propre expérience.
Franck Marchis, une fois n'est pas coutume, nous ne vous avons pas contacté pour vos travaux scientifiques mais pour vous interroger sur votre vie privée. Quelle est précisément votre situation ?
Alors je suis marié depuis 2005 avec Jindra, qui est thèque. On s'est marié d'abord au Canada puis plus récemment en 2008 en Californie où on vit aujourd'hui. On fait partie des 18 000 couples de même sexe mariés dans cet état qui a depuis arrêté ces mariages. La situation est un peu bizarre parce que la loi a changé mais la cour de Californie a maintenu la légalité de ces mariages. D'ailleurs il y a beaucoup de recours en ce moment pour faire autoriser de nouveau les mariages de couples homosexuels.
Cela vous donne-t-il exactement les mêmes droits que les couples hétérosexuels ?
Le mariage nous donne les mêmes droits à l'intérieur de l'état de Californie mais pas au niveau fédéral. Par exemple, je paie mes impôts fédéraux comme un célibataire. L'Etat fédéral ne reconnaît pas encore les couples homosexuels.Mais le président Obama a clairement donné son soutien à ce changement durant sa campagne donc il est possible que la loi change bientôt.
Parmi les droits que vous avez obtenu en vos mariant, il y a, on l'imagine, le droit à l'adoption.
Non, alors c'est un peu bizarre en Californie parce que n'importe qui peut adopter. Homme, femme, marié, non marié, homo, hétéro, peu importe. Il y a une loi égalitaire qui interdit toute discrimination sur l'adoption*. Il y a beaucoup d'enfants adoptés ici notamment parce qu'il y a la volonté de casser le cercle infernal des enfants maltraités qui eux même maltraitent leurs enfants etc...

Vous avez donc pu adopter, avant même de vous marier ?
Oui on a adopté deux petits garçons à l'âge de 4 mois et qui ont maintenant 7 ans. Ils sont nés ici à 10 kilomètres de San Francisco. Et c'est tellement commun maintenant que tout est adapté, les écoles par exemple. Sur les formulaires, on ne demande plus les noms du père et de la mère, on demande parent A et parent B. Pareil sur les certificats de naissance. 
Si l'école est adaptée, les regards que l'on porte sur vous le sont-ils aussi lorsque vous vous promenez en famille par exemple ?
Ça c'est extraordinaire parce que quand on a commencé le processus d'adoption, ça me faisait flipper, je pensais que ça allait être un problème. Et finalement pas du tout. Les gens ont beaucoup de fantasmes sur l'adoption par les homosexuels, en particulier des hommes. Il y a toujours l'idée du lien entre l'homosexualité et la pédophilie etc... Mais en fait, quand ces gens voient des couples homosexuels, ils s'aperçoivent qu'on a les mêmes problèmes qu'eux, les mêmes interrogations. ça ne change rien. Nous par exemple, nos enfants nous demandent de temps en temps des nouvelles de leur mère. On leur en donne, ils ont des contacts avec elle, quelques photos de temps en temps et puis voilà, tout se passe bien. L'argument ici pour l'adoption par des couples homosexuels : c'est il vaut mieux avoir des parents que pas de parents, grandir dans une maison dont tu fais partie, dans laquelle on te considère, plutôt que dans une maison où tu sera toujours un enfant de deuxième zone. 

Guaino : la loi sur le mariage homosexuel "n'est pas légitime"

Source: le Point.fr




Henri Guaino (UMP) a assuré vendredi que la loi ouvrant le mariage aux homosexuels, adoptée définitivement par le Parlement, "n'(était) pas légitime". Sur RTL, le député des Yvelines a affirmé qu'il "continu(ait) de ne pas trouver légitime" cette réforme. Le Parlement "est légitime pour changer le taux de TVA, l'âge de la retraite, pour énormément de choses". Mais là, "c'est d'une nature très différente des autres", a argumenté Henri Guaino.
"Si vous voulez donner le droit de vote aux étrangers aux élections municipales, vous n'allez pas pouvoir le faire comme une loi ordinaire. Eh bien là, c'est pareil", a poursuivi l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. "Vous ne changez pas la civilisation comme vous changez de taux de TVA. C'est une espèce de coup de force, un abus de pouvoir", selon Henri Guaino. "Ce quinquennat commence par une capacité invraisemblable à abîmer les institutions. On passe en force sur tout, on fait des abus de pouvoir, on laisse les institutions dériver", a encore accusé l'élu des Yvelines. "Or, c'est tout ce qui nous reste."